Un stage fort pratique

Avant même l’ouverture des places du stage de la quatrième et dernière année de Langues Vivantes, j’avais déjà décidé où faire le mien : apparemment, quinze années d’études au Lycée Français n’avaient pas été suffisantes. Après avoir terminé toutes les procédures avec l’université, j’ai convenu avec ma tutrice d’horaires flexibles pour épauler différents enseignants du Secondaire des trois langues, espagnole, anglaise et française. Même si je n’avais pas étudié le français depuis longtemps (car cela ne fait pas partie de l’itinéraire de mon diplôme universitaire), je me suis rapidement adapté.

De huit heures et demie à quatre heures de l’après-midi, les enseignants se précipitent dans la salle du personnel d’un cours à l’autre pour parler des futurs projets, activités et critères d’évaluation dans l’une des trois langues que l’on entend dans la salle. Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça : changeant constamment de l’anglais au français, du français à l’espagnol, et de nouveau de l’espagnol à l’anglais lors de la pause du milieu de la matinée, à l’heure du déjeuner ou à un moment libre. En même temps, le personnel de nettoyage et d’entretien parcourt les couloirs d’un côté à l’autre, les surveillants s’assurent que les étudiants ne violent pas le protocole sanitaire pour éviter les infections, et le secrétariat et la direction sont pressés avec toute sortes de procédures nécessaires pour que le lycée fonctionne correctement. Même les stagiaires ne sont pas épargnés par le travail acharné.

Pendant ces deux mois passés de nouveau au LFIGC, les professeurs étaient plus que disposés à m’offrir des opportunités de mettre en pratique mes connaissances, des cours d’anglais aux élèves de 6e aux ateliers d’introduction au chinois mandarin. Pour la distance sociale, la plupart des cours ont été séparés : chacun de ces niveaux est divisé en deux groupes, et chaque groupe reste dans sa classe. Les médias numériques abondent dans toutes les matières, de Google Classroom aux manuels numériques de Santillana. C’est incroyable à quel point on peut améliorer la classe avec ce genre d’outils. De plus, le monde d’aujourd’hui exige une réelle compétence avec les nouvelles technologies, et quelle meilleure façon de s’assurer que les étudiants acquièrent cette compétence qu’en l’utilisant en classe ?

Les étudiants travaillent également constamment en équipe – une autre compétence indispensable pour l’avenir qui les attend. Non seulement ils mettent cela en pratique avec toutes sortes d’activités dans des « classes traditionnelles », mais ils participent également à divers projets organisés tout au long de l’année, que ce soit à l’occasion de la Journée du Livre en faisant des petits spectacles, ou en explorant un sujet spécifique sous une nouvelle perspective pendant la Semaine Interdisciplinaire. En fin de compte, tant les arts et les sciences humaines que les sciences sociales, technologiques ou de la santé nécessitent une compréhension préalable du contexte général ; c’est-à-dire, pour appliquer les connaissances théoriques, nous devons connaître les aspects les plus pertinents de la réalité passée et présente pour contribuer au développement humain et social dans le futur.

L’ambiance chaleureuse et l’innovation du point de vue pédagogique ont fait de ce stage une expérience extrêmement enrichissante. J´ai pu observer les aspects généraux ainsi que les petits détails que nous ne pouvons ignorer quand on parle d’enseignement et d’éducation. Grâce à ce stage, j´admire plus que jamais le travail du professorat et j’ai appris beaucoup sur celui-ci : la coopération entre professeurs, les stratégies lors des classes ou la communication avec les élèves.

Lorsque j’ai fini mon stage au Lycée, j’ai compris que ces facteurs et beaucoup d´autres ne peuvent être ignorés tant ils contribuent à une éducation de qualité. Je suis convaincu que le travail exercé au LFIGC est lié à cette éducation de qualité dont je parle : on y envisage l’enseignement dans sa totalité, prenant en compte que la meilleure manière d’enseigner est en joignant les pièces du puzzle, promouvant ainsi un esprit d’innovation et de tolérance si nécessaire pour le futur.

Je souhaite avoir, à l’avenir, l’opportunité de mettre en pratique ces découvertes et suivre cette ligne de travail dans le monde pédagogique, peu importe où je serai.

Guillermo González Suárez.